[AVIS CINEMA] - #22 - KINGMSAN : SERVICES SECRETS : brillant, jubilatoire et explosif !

KINGSMAN : SERVICES SECRETS - Action, Espionnage - Sortie le 18 Février 2015 - 02h09 -  Avec : Colin Firth, Taron Egerton, Samuel L. Jackson, Sofia Boutella, Mark Strong, Sophie Cookson, Jack Davenport

** SYNOPSIS ** KINGSMAN, l’élite du renseignement britannique en costumes trois pièces, est à la recherche de sang neuf. Pour recruter leur nouvel agent secret, elle doit faire subir un entrainement de haut vol à de jeunes privilégiés aspirant au job rêvé. L’un d’eux semble être le candidat « imparfaitement idéal » : un jeune homme impertinent de la banlieue londonienne nommé Eggsy. Ces super-espions parviendront-ils à contrer la terrible menace que fait peser sur le monde l’esprit torturé du criminel Richmond Valentine, génie de la technologie?

Matthew Vaughn réalise de nouveau, après X-Men: Le Commencement, une autre adaptation, tirée également d'un Comic Book. C'est la Twentieth Century Fox qui prend le pari et c'est un pari plus que réussit. On a rarement vu un film aussi jouissif et cinglant ! Il surpasse de ce fait le très drôle et décalé Kick Ass du même réalisateur.

Vaughn nous sert un mélange parfait entre tout ce qu'on peut attendre du réalisme et du classique d'un James Bond, de l'humour d'un Johnny English, et du politiquement incorrect d'un Snatch. C'est un film qui parlera à plusieurs catégories de spectateurs. Les fans de la première heure des films d'espionnages bien plus sérieux et propres sur eux s'y plairont tout autant que le jeune public plus enclin à apprécier les blockbusters pleins d'actions.

Le spectateur prend bien plus son pied que devant un Austin Power qui rassemble aussi les deux genres : espionnage et humour. Le scénario est totalement loufoque et les dialogues sont hilarants. Les situations auxquelles les personnages sont confrontées sont extra. Il aurait été simple de tomber dans la facilité, mais ce n'est jamais le cas. Lorsque nous pensons arriver dans le creux de la vague, le tsunami revient de plus belle. C'est un de ces rares films qui font rire tout du long, et par rire, il est évidemment question de ce rire très bruyant qui force votre entourage à prétendre qu'il n'est pas avec vous.

La réalisation est remarquable. Les angles de vue et la rythmique des scènes sont très, très bons. Le film en découle sans aucune difficulté. En plus des inspirations venues tout droit de James-Bond-Land, on ne peut pas s'empêcher de remarquer beaucoup de clins d’œil à Star Wars. Loin de s'en rapprocher dans l'univers du film, c'est plus dans sa construction et dans certaines scènes qu'il est facile de faire une liaison. Vaughn réalise d'ailleurs ce rêve de petit gamin et met en scène Mark Hamill (Luke Skywalker dans la première trilogie de George Lucas). La bande son est complètement hallucinante ! On reste toujours dans un mélange à doses très bien mesurées : la bande originale peut appartenir à un film beaucoup plus sérieux dans son contenu, alors qu'en complément, le choix des chansons est rock'n'roll à souhait.

On retrouve, à notre grande surprise, Colin Firth (Le Discours D'un Roi) dans le rôle d'Harry Hart, mentor Kingsman, aux manières impeccables et à la vulgarité rapide. C'est la première fois qu'il incarne un homme d'action et il est plus que convaincant. Il remplit sa mission avec brio et on le remercie d'avoir eu la brillante idée de s'essayer à ce registre ! Le rôle principal de Gary "Eggsy" Unwin est occupé par Taron Egerton. C'est un petit nouveau dans le monde du cinéma qui signe ici son second rôle sur grand écran. C'est le beau mec parfait et un caméléon impressionnant : il passe avec beaucoup d'aisance du monde de la banlieue au chic du costume trois pièces. Il n'a rien à envier aux acteurs confirmés avec lesquels il joue ici. Il a tout d'un grand : un charisme, un côté comique et un côté attendrissant. On s'attend à le revoir très vite et beaucoup sur nos grands écrans, pour notre plaisir personnel.

Samuel L. Jackson (Pulp Fiction) enfile le costume d'un Bill Gates égocentrique qui veut faire payer son zozotement au monde entier. Contrairement aux méchants habituellement mis en avant dans le genre de l'espionnage, Richemond Valentine aborde une apparence à la fois risible et complètement "cool". Son interprétation fait rire les spectateurs du début à la fin. Il reste bien évidemment fidèle à lui même et profane toujours autant d'insultes (quelque peu écorchées par son problème d'élocution)
Comme les codes du genre le commandent, le grand méchant se doit d'être toujours en compagnie de son fidèle bras droit et personne à tout faire. Vaughn choisi de confier le rôle de Gazelle à une femme (c’est un homme dans le Comic Book) : la frenchie Sofia Boutella (Street Dance 2) et c'est un choix qui fonctionne très bien puisque la composition du casting est déjà très masculine.

On retrouve également un Mark Strong (Kick Ass) très drôle dans la peau d'un homme d'action à la répartie d'enfer ! Michael Caine (la trilogie The Dark Knight) apporte son humour et son élégance incomparable, mais on regrette de ne pas le voir assez longtemps à l'écran.

KINGSMAN : SERVICES SECRETS se positionne comme un des meilleurs films d'espionnage de l'histoire du cinéma. Il arrive à combiner tous les ingrédients qui font d'un long-métrage un grand film et pourrait très bien devenir une référence du genre. À voir et à revoir ! Et on espère vraiment qu'une suite sera annoncée très rapidement !

NOTE DU BLOG :

1 commentaire:

  1. Un des meilleurs films de l'année ! Et la première fois que je vois une scène de décapitation poétique

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