FOXCATCHER - Drame, Biopic - Sortie le 21 Janvier 2015 - 02h14 - Avec : Steve Carell, Channing Tatum, Mark Ruffalo, Sienna Miller
On vous propose deux avis sur le blog. Celui de Leonora notre redac guest ciné et celui de notre fameuse rédactrice Julia Lou ! Bonne Lecture !
** SYNOPSIS ** Inspiré d’une histoire vraie, Foxcatcher raconte l’histoire tragique et fascinante de la relation improbable entre John E. Dupont, un milliardaire excentrique et deux champions de lutte : Mark & Dave Schultz.
Le troisième film de Bennett Miller repose sur un casting brillant par son interprétation. Le challenge est entièrement réussi. Steve Carrell offre une performance dramatique qui le propulse dans le circuit de la course aux récompenses cinématographiques américaines. Physiquement transformé, il ne respire que la solitude de sa situation de milliardaire reclus.
Tout au long du film, un malaise se forme autour de ce qu’il dégage et ce n’est pas sans conséquence. Face à lui, un duo qui éprouve et lutte jusqu’au bout, Channing Tatum & Mark Ruffalo, les deux frères Schultz dont le destin est entre les mains du milliardaire.
Tout au long du film, un malaise se forme autour de ce qu’il dégage et ce n’est pas sans conséquence. Face à lui, un duo qui éprouve et lutte jusqu’au bout, Channing Tatum & Mark Ruffalo, les deux frères Schultz dont le destin est entre les mains du milliardaire.
La mise en scène de Miller permet une immersion dans cet univers froid et pesant réchauffé par des lueurs d’ironie et d’humour. La narration offre une déconstruction totale donnée au mythe de l’exceptionnalisme américain.
Le désir d’être singulier y est transcendé et ce par la faiblesse détournée par les rivalités familiales, l’ambition, le talent, la jalousie et l’égoïsme illustrés par ce scénario capable de pointer les failles en l’autre. Les performances des acteurs impeccablement dirigés par Miller, un thème musical troublant, une image froide offrent au film une sobriété à cette histoire teintée de désespoir.
A conseiller pour tous les amateurs du cinéma de Miller (Capote, Moneyball) mais également à ceux qui aiment voir le traitement du monde sportif sous un autre angle sans un traditionnel aspect épique.
Trois ans après son dernier grand succès (Moneyball, 2011), Bennett Miller revient derrière la caméra pour un autre grand récit de l'histoire sportive américaine. Il a fait ses début en mai dernier lors du Festival de Cannes. Il nous est présenté en France par Mars Films. FOXCATCHER est avant tout un thriller psychologique et un magnifique portrait de décadence morale et physique. Le réalisateur dépeint son film sur un fond assez sinistre. Il y expose cette nécessité presque maladive qu'ont les Américains d'exceller en tout. C'est un film très fort. Il n'y a rien à deviner et on le regarde de manière passive. On ne peut rien faire d'autre que de voir les personnages sombrer. À aucun moment on ne ressent l'envie d'intervenir non plus. C'est une sensation agréable qui ne nous saisit qu'une fois sortie de la salle de cinéma.
Le sujet est très particulier. Il traite avant tout de la relation qu'avaient trois hommes complètement différents qui s'associaient et se complétaient sur beaucoup de niveaux, mais il s'agit d'un environnement qui ne passionne pas tout le monde : la lutte. D'un point de vue très personnel, il est très difficile d'essayer de voir outre cette discipline sportive qui ne m'inspire vraiment rien. Les américains, lutteurs, ou passionnés de sports y trouveront un plus. Pour le reste du public, certain moments ont des difficultés à passer, puisqu'il est compliqué de se sentir concerné.
Les images sont superbes ! Tous les angles de vue son spectaculaires. Miller est maître de son art. Les décors sont également très beaux. Le travail des lumières apporte énormément au long métrage. Le scénario permet aux trois acteurs principaux d'atteindre des sommets avec leurs performances. Ils sont tous incroyables !
Channing Tatum (22 Jump Street, 2014) interprète Mark Shultz, un champion du monde de lutte. Il joue un homme exceptionnel dans sa vie professionnelle qui se laisse et se complaît à vivre dans les chaussures d'un moins que rien en dehors des compétitions. Son personnage est sentimentalement handicapé et Tatum transmet à merveille ce vrac d'émotions. C'est le rôle de sa carrière et il brille de mille feux. Tout (de sa démarche à ses expressions) est parfait.
Mark Ruffalo (Avengers, 2012) est le frère de Mark : Dave Shultz. Il apporte à son personnage une force et une chaleur impressionnante. Il est également un champion de lutte, mais, contrairement à son frère, sa vie est bien en place. Il interprète avec finesse un homme bien de sa peau, calme et protecteur. C'est son rôle et son travail sur le personnage qu'il incarne qui transmet le plus d'émotions. Il nous force à utiliser ce paquet de mouchoir au fond de notre sac.
Steve Carell (The Office US) dans le rôle de John DuPont est une révélation. On ne l'a jamais vu jouer aussi brillamment ! Il est méconnaissable. Le maquillage y est pour quelque chose, mais son portrait d'un homme profondément seul qui en résulte à l'argent pour tenter de se faire aimer coupe le souffle. On ne voit plus Carell, on ne voit que cet homme perturbé. Un très grand jeu d'acteur.
Une mention pas des moindres pour Vanessa Redgrave (Reviens-moi, 2007) qui enfile les vêtements de Jean DuPont, la mère du personnage de Carell. Bien que peu présente, elle laisse l'emprunte de sa présence tout le long du film. Elle dévient l'ombre de son fils. C'est un très belle (courte) performance. FOXCATCHER est dur, émotionnellement très fort, et très beau. Malgré son sujet délicat, il réussit à envouter le spectateur. C'est un film qui mérite sa place parmi les nommés aux Oscars !
NOTE DE LEONORA :
Merci à Leonora pour son avis ;)
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Trois ans après son dernier grand succès (Moneyball, 2011), Bennett Miller revient derrière la caméra pour un autre grand récit de l'histoire sportive américaine. Il a fait ses début en mai dernier lors du Festival de Cannes. Il nous est présenté en France par Mars Films. FOXCATCHER est avant tout un thriller psychologique et un magnifique portrait de décadence morale et physique. Le réalisateur dépeint son film sur un fond assez sinistre. Il y expose cette nécessité presque maladive qu'ont les Américains d'exceller en tout. C'est un film très fort. Il n'y a rien à deviner et on le regarde de manière passive. On ne peut rien faire d'autre que de voir les personnages sombrer. À aucun moment on ne ressent l'envie d'intervenir non plus. C'est une sensation agréable qui ne nous saisit qu'une fois sortie de la salle de cinéma.
Le sujet est très particulier. Il traite avant tout de la relation qu'avaient trois hommes complètement différents qui s'associaient et se complétaient sur beaucoup de niveaux, mais il s'agit d'un environnement qui ne passionne pas tout le monde : la lutte. D'un point de vue très personnel, il est très difficile d'essayer de voir outre cette discipline sportive qui ne m'inspire vraiment rien. Les américains, lutteurs, ou passionnés de sports y trouveront un plus. Pour le reste du public, certain moments ont des difficultés à passer, puisqu'il est compliqué de se sentir concerné.
Les images sont superbes ! Tous les angles de vue son spectaculaires. Miller est maître de son art. Les décors sont également très beaux. Le travail des lumières apporte énormément au long métrage. Le scénario permet aux trois acteurs principaux d'atteindre des sommets avec leurs performances. Ils sont tous incroyables !
Channing Tatum (22 Jump Street, 2014) interprète Mark Shultz, un champion du monde de lutte. Il joue un homme exceptionnel dans sa vie professionnelle qui se laisse et se complaît à vivre dans les chaussures d'un moins que rien en dehors des compétitions. Son personnage est sentimentalement handicapé et Tatum transmet à merveille ce vrac d'émotions. C'est le rôle de sa carrière et il brille de mille feux. Tout (de sa démarche à ses expressions) est parfait.
Mark Ruffalo (Avengers, 2012) est le frère de Mark : Dave Shultz. Il apporte à son personnage une force et une chaleur impressionnante. Il est également un champion de lutte, mais, contrairement à son frère, sa vie est bien en place. Il interprète avec finesse un homme bien de sa peau, calme et protecteur. C'est son rôle et son travail sur le personnage qu'il incarne qui transmet le plus d'émotions. Il nous force à utiliser ce paquet de mouchoir au fond de notre sac.
Steve Carell (The Office US) dans le rôle de John DuPont est une révélation. On ne l'a jamais vu jouer aussi brillamment ! Il est méconnaissable. Le maquillage y est pour quelque chose, mais son portrait d'un homme profondément seul qui en résulte à l'argent pour tenter de se faire aimer coupe le souffle. On ne voit plus Carell, on ne voit que cet homme perturbé. Un très grand jeu d'acteur.
Une mention pas des moindres pour Vanessa Redgrave (Reviens-moi, 2007) qui enfile les vêtements de Jean DuPont, la mère du personnage de Carell. Bien que peu présente, elle laisse l'emprunte de sa présence tout le long du film. Elle dévient l'ombre de son fils. C'est un très belle (courte) performance. FOXCATCHER est dur, émotionnellement très fort, et très beau. Malgré son sujet délicat, il réussit à envouter le spectateur. C'est un film qui mérite sa place parmi les nommés aux Oscars !
NOTE DU BLOG :
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