[AVIS CINEMA] - #11 - SNOW IN PARADISE d'Andrew Hulme

SNOW IN PARADISE - Drame - Sortie le 4 Mars 2015 - 01h48 -  Avec :  Aymen Hamdouchi, Frederick Schmidt, Martin Askew

** SYNOPSIS ** D'après une histoire vraie. Dave est un petit délinquant qui mène sa vie, entre drogue et de violence, dans l'East End de Londres. Lorsque ses agissements entraînent la mort de Tariq, son meilleur ami, Dave est terrassé pour la première fois par la honte et le remords. Alors qu’il commence à faire la paix avec lui-même, son passé de criminel revient le mettre à l’épreuve.

SNOW IN PARADISE  est un de ces films qui fait réfléchir sur la société d'aujourd'hui et les rapports humains, en racontant l'histoire d'un petit trafiquant sans tomber dans le pathos. Le film aborde un sujet très controversé, mal vu, mal compris et plein de préjugés qui est la conversion à l'Islam. 

East End, quartier mal famé de Londres. Dave, jeune homme arrogant sûr de lui, entraîne Tariq, son meilleur ami, dans ses petits "boulots" où il ne faut pas poser de questions et qui payent bien. Mais Dave commet l'erreur d'être trop sûr de lui et Tariq en paye le prix de sa vie. Commence alors le questionnement, les notions de bien ou de mal, les limites de l'acceptable. Dave se tourne vers la religion musulmane car il y trouve la paix et la fraternité entre frères. 

Le réalisateur / scénariste Andrew Hulme et le scénariste Martin Askew se sont inspirés du passé de ce dernier pour raconter l'histoire d'un homme musulman blanc. En fait, Andrew Hulme voit SNOW IN PARADISE comme "la première partie d'une plus grande histoire" car les deux scénaristes voulaient montrer comment un homme blanc en était venu à se convertir et à être sauvé par cette communauté, aujourd'hui vampirisée. Le but n'étant pas de faire un récit biographique de la vie de Martin Askew (qui interprète Oncle Jimmy, un des parrains du quartier).

L'histoire a été romancée pour donner un thriller haletant et prenant, où les séquences dans la mosquée nous font reprendre notre souffle comme apaisé. Car oui, c'est là où réside toute la force du scénario. Enfin regarder l'Islam sous un autre angle, celui dont on devrait toujours regarder pour être en paix avec soi-même comme le personnage de Dave dans la toute dernière séquence qui est magnifique. Contraste total avec la scène d'ouverture qui en dit long sur les modes de communication d'aujourd'hui.

Le réalisateur avait tous les atouts en main, en plus d'être un monteur chevronné, pour donner rythme, couleurs, profondeur et pertinence à son sujet. A noter la performance de Frederick Schmidt (Dave) dont ce sont les premiers pas au cinéma mais qui ne seront sans doute pas les derniers. Il se situe quelque part entre Tom Hardy et Matthias Schoenaerts : une personnalité brute, un jeu sans artifice.

Un film à voir.
NOTE DU BLOG : 

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