[AVIS CINEMA] - #10 - 108 Rois-Démons : Une illusion qui ne fonctionne pas !


108 ROIS-DÉMONS - Animation, Aventure, Famille - Sortie le 21 Janvier 2015 - 01h44 


** SYNOPSIS ** Empire de Chine. XIIème siècle.Les Rois-Démons terrorisent tout le pays. Pour vaincre ces monstres, il faudrait avoir le courage de cent tigres, la force de mille buffles, la ruse d’autant de serpents... et une chance de pendu. Le jeune prince Duan n’a que ses illusions romanesques et de l’embonpoint. Zhang-le-Parfait n’a que son bâton de moine et tout un tas de proverbes incompréhensibles. La petite mendiante Pei Pei n’a que son bagoût et son grand appétit. Mais surtout, le prince Duan, le vieux moine et la petite mendiante ne savaient pas qu’il était impossible de vaincre les Rois-Démons. Alors ils l’ont fait !


108 ROIS-DÉMONS a tout pour plaire : un dessin animé d'aventure, la Chine magnifique des samouraïs et des Empereurs aux habits de soie et d'or, des combats époustouflants, une légende, un voyage initiatique et des héros.

Avec tout ça, j'avais beaucoup d'attente et j'étais même impatiente d'en prendre plein les yeux. Que nenni. Malheureusement, mes yeux se sont sentis trahis quand ils ont compris la supercherie. 

Ce film aurait pu convaincre par ses paysages à l'encre de chine, peinture, aquarelle, dessins dignes des studios Ghibli. Enfin un film d'animation à la hauteur du souffle épique du roman chinois "Au Bord de l'Eau" qui nous donne à découvrir les légendes de la Chine du XIIème siècle, contées au fil des siècles et finalement regroupées en un livre de 1700 pages par un lettré, Shi Nai'an. Les dialogues et l'histoire des personnages sont très percutants et à la portée des petits comme des grands.

Le seul personnage féminin est en accord avec notre époque: une jeune fille au caractère bien trempé qui a laissé la cuisine pour le kung-fu et qui se cherche à travers sa féminité. Ses combats aux foulards en soie et fils d'acier rappellent ceux du Secret des Poignards Volants de Zhang Yimou, autant dire magnifiques.


L'adolescence, le corps qui change, les responsabilités, l'amour, c'est aussi le cas pour le jeune Empereur, au début bouboule et à la fin brindille, qui grandit et s'ouvre au monde qui l'entoure à l'aide d'un sage sans âge. Ajouté à cela le valeureux soldat, juste et calme, et le colosse qui en impose mais qui est une crème, et une fine équipe d'outsiders, et vous avez vos Rois-Démons.

Pour rester dans la tradition des conteurs et des légendes qui traversent le temps, le rôle de Pei-Pei, la petite mendiante qui narre les plus extraordinaires histoires de villages en villages en échange de nourriture, est peut-être le personnage le plus important et grâce auquel cette histoire perdure et nous est contée ici.

Tous les ingrédients sont là. Mais le parti-pris de filmer les personnages et les figurants avec de vrais acteurs sur fond vert m'a profondément gêné. Cela m'a fait pensé à des marionnettes auxquelles on aurait mis une tête numérique indépendante du corps avec lequel elles ne doivent faire qu'un. Expérimentation ? Désir de s'éloigner du motion capture ? C'est dommage de ne pas avoir l'avis du réalisateur Pascal Morelli à ce sujet.

Très déçue par, sûrement, beaucoup d'espérances.



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