A MOST VIOLENT YEAR - Drame, Thriller, Policier - Sortie le 21 Décembre 2014 - 02h05 - Avec : Jessica Chastain (Interstellar) Oscar Isaac (Inside Llewyn Davis) Albert Brooks (40 ans : mode d'emploi) David Oyelowo (Interstellar)
** SYNOPSIS ** New York - 1981. L'année la plus violente qu'ait connu la ville. Le destin d'un immigré qui tente de se faire une place dans le business du pétrole. Son ambition se heurte à la corruption, la violence galopante et à la dépravation de l'époque qui menacent de détruire tout ce que lui et sa famille ont construit.
Ecrit et réalisé par J.C. Chandor (All Is Lost, 2013), et dans les starting blocks pour la course aux Golden Globes/Oscars, et autres grands prix du cinéma, on attendait beaucoup de A MOST VIOLENT YEAR.
Ecrit et réalisé par J.C. Chandor (All Is Lost, 2013), et dans les starting blocks pour la course aux Golden Globes/Oscars, et autres grands prix du cinéma, on attendait beaucoup de A MOST VIOLENT YEAR.
L’histoire est intéressante dans son fond et le film aurait pu se développer en thriller à tension palpable et délectable. Malgré les différentes brillantes idées scénaristiques, Chandor insiste, à chaque opportunité, pour prendre la mauvaise direction. Dès les premières scènes, on devient perplexe et on a du mal à voir où on nous emmène. On pense à un polar dont les pièces du puzzle se dévoilent petit à petit, puis on se rend compte que le long métrage est simplement très étrange dans sa construction.
Certains points du scénario sont désespérants. Bien qu’il soit très intéressant de voir, et d’essayer de comprendre, le manque de réaction que peuvent avoir certaines personnes face à la violence, on se retrouve noyés dans la naïveté du pays des bisounours. Comme dans le monde de Disney, les « gentils » se retrouvent fort dépourvus lorsque les grands méchants loups entrent en scène. Dans le domaine dans lequel l’histoire se déroule, ça devient très vite ridicule et légèrement frustrant.
On pense enfin arriver à quelque chose d’intéressant, à un dernier twist final qui nous ferait jubiler, mais là encore, on tombe dans la facilité et le cliché « déjà-vu ».
Le film est très long, ou plutôt très lent. Les dialogues ne sont pas très riches et sont souvent très répétitifs. On note, en revanche, une course poursuite d’un réalisme étonnant. On est loin d’un Bruce Willis qui, en courant, avec quinze kilomètres de retard sur son ennemi, le rattrape facilement. C’est un moment magnifiquement rythmé et un plaisir à regarder.
Le film transpire les années ’80. On retrouve bien un New York d'époque, des décors et une ambiance très réalistes. On pourrait presque dire que ce réalisme est poussé trop loin : le montage et les techniques de caméra utilisées donnent l’impression de s’être également arrêtés en 1981. Les scènes sont parfois coupées sans aucune fluidité. Cet effet est peut être voulu par le réalisateur, mais est très dérangeant, et d’un point de vue personnel, est absolument insupportable.
Oscar Isaac a une vraie présence. Cependant, son rôle lui porte préjudice. Il a beau être bon acteur, il doit jouer le personnage inscrit sur papier. Il a tout le long du film, la même expression et est mollasson. Il adopte un accent qui ne lui va pas du tout et qui lui ôte beaucoup de crédibilité. On est souvent démangé par cette envie de le secouer. Ce n’est que dans les derniers instants, dans la scène du « mouchoir », qu’Isaac laisse enfin transparaître un personnage crédible et quelque peu terrifiant.
Jessica Chastain est, quand a elle, brillante. Elle illumine l’écran. On regrette que son rôle ne soit pas plus important. Elle interprète une femme et une mère prête à tout pour protéger sa famille. L’amour qu’elle porte pour son mari et les dilemmes qu’elle traverse pour le suivre et le comprendre sont magnifiquement retranscrits à l’écran. Une nomination aux GOLDEN GLOBES amplement mérité.
La musique est composée par Alex Ebert. C’est un bon compositeur qui avait délecté nos oreilles avec la bande originale de ALL IS LOST. Cette fois ci, ses compositions n’auront pas du tout le même effet : c’est un mélange de musique de série B policière et de quelques passages fortement inspirés des moments « pure émotion » des Feux de l’Amour.
A MOST VIOLENT YEAR est un film auquel il manque un vrai rythme. On a très envie de l’aimer, mais il tombe trop aisément dans les facilités. Tous les ingrédients sont là, mais la mayonnaise ne prend pas. C’est un de ces films qui n’aura pas de juste milieu : soit on le détestera, soit on l’adorera. On ne peut que vous conseiller de vous rendre au cinéma pour le voir, et de vous faire votre propre avis.
NOTE DU BLOG :
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